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Œuvre 2

Dynamiques & mutations urbaines

Axe 2 – Opérations de démolition/reconstruction

« Métamorphoses d’aujourd’hui pour demain : Etat après démolition/curage de certains espaces en cours de réhabilitation au coeur du nouveau siège de la BPALC à Metz » 

2 séquences photographiques comptant 11 clichés au total d’un premier objet réalisées en deux temps distinct -t1(57/365.2015) et t5(157/365.2015)-.

Work in progress

 

Remerciements particuliers aux acteurs clés du projet pour leur autorisation

Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne - Maître d’ouvrage

Demathieu Bard – Constructeur, clos couvert étendu et lots techniques

 

clichés basse définition

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Tout comme dans l’œuvre 1, les 3 séquences photographiques qui sont présentées,  sont extraites de photoreportages réalisés dans le cadre du suivi de chantier en cours en Lorraine. Elles traitent cette fois d’une opération de démolition/reconstruction.

 

Celles-ci rejoignent les travaux de Darmon Richter et de Sylvain Margaine, tous deux urbexeurs et que j’apprécie tout particulièrement. Pour Darmon Richter dans «The Bohemian Blog», il est question de territoires abandonnés qu'il considère comme les coulisses de la vie moderne. Pour Sylvain Margaine dans «Forbidden Places», il s'agit de l'exploration insolite d'un patrimoine oublié, en déshérence. Dans ces séries, la désuétude, une forme d’atmosphère surannée sont d’une grande poésie. Les lieux sont encore chargés d’histoire et portent ainsi les traces du passé. Les tableaux photographiques restituent même parfois les ambiances, ce que Corentin Vilsalmon va jusqu’à les nommer « Présences ».  

 

Toutefois, il ne s’agit pas de lieux délaissés, abandonnés. Ces espaces ont à ce jour perdu leur fonction initiale -dédié à l'habitat- et sont en pleine mutation -espace tertiaire à terme-. Ils sont en cours de réhabilitation, en état initial après démolition/curage, au stade 1 de leur métamorphose. Ces images témoignent d’un instant déjà disparu. Nous sommes dans le registre de l'éphémère. Elles représentent une sorte de structure primitive des lieux qui vont être projetés dans le futur, l’ossature préservée qui, grâce à l’intervention de professionnels que l’on pourrait qualifier de « chirurgie réparatrice esthétisante », opère sa métamorphose, pour de nouveaux usages, nos propres usages. En ce sens, ce type de séquences photographiques permet d’enrichir la connaissance de ces pratiques, montrer les outils & les techniques actuellement utilisées dans ce secteur d’activité. Ces documents renseignent en parallèle sur ce que l'on souhaite aujourd'hui préserver en terme de patrimoine bâti et ce, à partir des  recommandations formalisées par les Architectes des Bâtiments de France pour ce type d’opération.

 

Quoi qu’il en soit, de la scène qui se déroule devant mes yeux à l’instant « t », je ne cherche pas toujours à restituer le réel. J’aime aussi détourner sa fonction première, à la recherche d’«une valeur plastique à l'intention poétique » selon André Breton -figure emblématique du mouvement surréaliste- et me tourner vers des univers oniriques voire enfantins, créer des objets surréalistes. On retrouve l’étrangeté de ces univers dans par exemple « La Carriole » ou «La Bestiole» où soudainement le réel se transforme, laissant apparaître une carriole, une bestiole.

 

Une œuvre très différente de l’œuvre 1.

 

© Catherine LIN 2015

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